Les risques psychosociaux recouvrent les risques professionnels qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des salariés (stress, épuisement professionnel…). Souvent à l’origine de pathologies professionnelles (dépression, maladies psychosomatiques, troubles musculo-squelettiques..) ils résultent d’une combinaison entre les dimensions individuelles, collectives et organisationnelles de l’activité professionnelle.
Du côté de l’entreprise, les risques psychosociaux retentissent de manières multiples : augmentation de l’absentéisme, turnover, accidents de travail, désorganisation de la production, pertes financières, dégradation du climat social, mauvaise image de l’entreprise…
Sur un plan réglementaire, il incombe à l’entreprise une obligation générale de sécurité (article L. 4121-1 du Code du travail). A ce titre, l’employeur se doit d’évaluer ces risques et d’envisager les mesures adaptées pour protéger la santé physique et psychologique de ses salariés.
En prévention des risques psychosociaux, on distingue 3 niveaux d’intervention :
La prévention primaire
Il s’agit ici de la prévention la plus efficace dans le sens où elle permet d’intervenir avant qu’une dégradation ne s’opère. Elle concerne l’organisation du travail, les modes de management et de fonctionnement de l’entreprise ainsi que les conditions de travail.
A ce niveau, les actions s’inscrivent dans une démarche pluridisciplinaire et concertée impliquant les différents acteurs de l’entreprise (responsables, instances représentatives du personnel, médecin du travail, salariés) et s’orientent davantage autour des processus organisationnels : diagnostic des risques psychosociaux et accompagnement à la mise en œuvre d’un plan de prévention, actions de sensibilisation et de formations à la prévention des RPS…
La prévention secondaire
Ce niveau de prévention porte non plus sur l’organisation mais sur l’individu. Elle vise à mieux « armer » les salariés face aux exigences du travail en renforçant leurs stratégies d’adaptation.
Si la prévention secondaire peut s’avérer efficace à court et moyen terme, elle invitera à engager une démarche plus globale de l’entreprise (prévention primaire)
S’opérant sur un mode individuel et/ou collectif, elle consiste à identifier les situations problèmes et à rechercher une amélioration du vécu de l’activité professionnelle. A ce titre, différents outils sont proposés : accompagnement à la gestion du stress, actions de formation spécifiques, groupes de parole, d’échange ou d’analyse de pratiques….
La prévention tertiaire
Ce niveau de prévention présente un caractère curatif sans le sens où il intervient sur les conséquences, lorsque le dommage a déjà eu lieu. Très utilisé en contexte de crise, il implique une prise en charge des salariés qui, affectés par une situation ou un évènement, voient leur équilibre psychique menacé. Il revêt des actions individuelles et/ou d’accompagnement et de soutien : cellule de soutien psychologique, prise en charge de traumatismes sur le lieu de travail (agression, suicide…).
Si ce niveau de prévention s’inscrit en premier lieu dans un contexte d’urgence visant la prise en charge de la souffrance du salarié, elle doit idéalement permettre d’interroger le travail et définir une démarche globale de prévention.
Habilitée IPRP auprès de la DIRECCTE, je suis en mesure d’intervenir sur ces différents niveaux de prévention. Une écoute et analyse de votre situation particulière permettront d’identifier les solutions mobilisables et adaptées.